L' "esperienza del mondo" : Claude Lefort e la fenomenologia del politico
L'« expérience du monde » : Claude Lefort et la phénoménologie du politique
par Mattia DI PIERRO sous la direction de Marie CUILLERAI et de Roberto ESPOSITO
Thèse de doctorat en Philosophie. Philosophie politique
ED 382 Economies, espaces, sociétés, civilisations : pensée critique, politique et pratiques sociales (Paris ; 2000-2019)


Sujets
  • Conflits sociaux
  • Démocratie
  • Lefort, Claude (1924-2010)
  • Machiavel (1469-1527)
  • Merleau-Ponty, Maurice (1908-1961)
  • Phénoménologie
  • Philosophie politique
  • Socialisme ou barbarie (France ; 1946-1967)
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Claude Lefort, Merleau-Ponty, Phénoménologie, Politique, Socialisme ou barbarie, Machiavel, Institution, Démocratie, Conflit
Resumé
La conviction qui guide cette recherche est que le point capital de la pensée de Claude Lefort est dans l'application politique de la pensée de Maurice Merleau-Ponty et de sa conception du chiasme, de l'imbrication des tous les niveaux qui forment la réalité. On peut dire que la phénoménologie du politique lefortienne c'est une application de la leçon merleau-pontyenne à la dimension politique du sociale. Le cœur de cette lecture est représenté par Le travail de l'œuvre Machiavel où le rôle du pouvoir et sa relation avec le peuple et les grands peint une conception du politique dans laquelle il n'y a pas de séparation possible entre constituant et constitué, réal et imaginaire, immanente et symbolique. Le premier chapitre analyse donc la genèse de la philosophie lefortienne pendant les années dans lesquels le philosophe participe au groupe Socialisme ou barbarie. Dans cette période sa réflexion, même si encore interne au marxisme, montre déjà les signes de la phénoménologie. Ce rapport est évident dans la critique lefortienne aux philosophies de l'histoire et dans la notion d'« expérience prolétarienne ». Tandis que les études les plus connues autour du philosophe parisien affirment que sa pensée naisse à partir du détachement du marxisme, on montre comme toutes les principales catégories de la philosophie lefortienne surgissent dans la lecture critique des œuvres de Marx. Comment nous montrons dans le second chapitre, c'est dans sa lecture phénoménologique des œuvres marxiennes qui les idées de division du social, de dimension symbolique et de chiasme prennent forme. Dans ce cadre c'est en outre important le rôle joué par l'ethnologie : les études de Marcel Mauss sur le don en particulier, mas aussi celui de Abram Kardiner, Gregory Bateson et Claude Lévi-Strauss. Le troisième chapitre affronte la conception lefortienne de la modernité, l'idée d'institution symbolique et la question de la division du social. Il est une sorte de préparation à l'interprétation de Machiavel. En effet, le chapitre suivant est dédié à cette dernière. On examine ici la division entre «les humeurs», le rôle du pouvoir comme pole symbolique et la relation entre le pouvoir, les grandes et le peuple. Nous montrons comme dans l'interprétation des Discours et du Prince Lefort construit sa phénoménologie du politique.Le dernier chapitre, enfin, analyse la démocratie et le totalitarisme comme résultat et sommet de la phénoménologie lefortienne. Nous voyons ici comme la dynamique conflictuelle de la démocratie traduit le mouvement de l'être proposé par Merleau-Ponty dans un langage politique. En conclusion on considère la nouveauté de la phénoménologie du politique lefortienne dans sa différence par rapport à la « démocratie insourgeante » proposé par Miguel Abensour
Description en italien