Mots clés |
VIH, Femme enceinte, Prévention mère-enfant, Pharmacocinétique de population, Passage transplacentaire, Zidovudine, Lopinavir, Abacavir |
Resumé |
L'utilisation d'un traitement antirétroviral, chez la femme enceinte ou chez l'enfant infecté par le VIH, doit être optimale en termes d'efficacité et de tolérance. De nombreuses modifications physiologiques ont lieu tout au long de la grossesse ainsi que pendant les premières années de vie d'un enfant. Ces changements peuvent intervenir à tous les niveaux du devenir du médicament dans l'organisme. Une mauvaise connaissance des variations pharmacocinétiques associées à ces changements physiologiques peut amener à une toxicité ou à une inefficacité de ces traitements. Il est donc primordial de connaître la pharmacocinétique des différentes molécules antirétrovirales recommandées chez la femme enceinte et l'enfant infectés par le VIH. Les pharmacocinétiques de deux inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse, la zidovudine et l'abacavir et celle d'un inhibiteur de protéase, le lopinavir, ont été étudiées chez la femme enceinte et/ou chez l'enfant par une approche de population. L'évaluation et l'optimisation des recommandations posologiques de ces trois molécules ont été réalisées en tenant compte de relations concentration-effet et/ou concentration-toxicité précédemment établies. L'étude décrivant la pharmacocinétique de l'abacavir a montré qu'une adaptation posologique n'était pas nécessaire pendant la grossesse. En revanche, les études sur la pharmacocinétique de la zidovudine ont montré que les doses recommandées, chez la femme enceinte et chez l'enfant, devraient être diminuées afin de limiter les risques de toxicité. Pour finir, l'étude sur la pharmacocinétique du lopinavir a suggéré qu'il n'était pas nécessaire d'augmenter les posologies pendant la grossesse, contrairement à ce qui est recommandé dans la littérature. |