Mots clés |
Helicobacter pylori, Forme des cellules bactériennes, Paroi cellulaire bactériennes, Pathogénicité bactériennes, Résistance aux antimicrobiens |
Resumé |
Helicobacter pylori est une epsilon-protéobactérie microaérophile connue pour provoquer des ulcères gastroduodénaux et des cancers gastriques. Elle est présente chez plus de 50% de la population mondiale. De nos jours, sa voie de transmission et toutes les caractéristiques impliquées dans sa pathogenèse restent mal comprises. Comme son nom l'indique, cet organisme possède une forme hélicoïdale qui facilite la colonisation de l'estomac en lui permettant de percer la couche de mucus dans un mouvement de tire-bouchon. H. pylori a un mode de vie dimorphique et peut se transformer en coccoïdes sphériques constitués d'un motif peptidoglycane distinctif qui échappe à la reconnaissance immunitaire. Cette forme coccoïde a également été suggérée comme étant sa forme persistante participant à la tolérance aux antibiotiques. Nous avons d'abord émis l'hypothèse que la forme bacile-hélicoïdale de H. pylori passerait à une forme U avant de se transformer en coccoïde sphérique. En effet, de nombreuses études ont observé cette forme intermédiaire. En utilisant l'imagerie par fluorescence couplée à l'analyse assistée par ordinateur, nous avons suivi les changements structurels à l'intérieur du peptidoglycane de cet organisme au cours de la transformation. Nous avons observé qu'il passait directement de la forme hélicoïdale à la forme sphérique coccoïde et que la forme U était un sous-ensemble de la population plutôt qu'un intermédiaire. Des recherches plus approfondies ont révélé que la forme coccoïde de H. pylori possédait une paroi cellulaire épaissie près des pôles cellulaires et qu'elle était dépourvue de cette structure dans le sac sphérique. On a également constaté que les membranes lipidiques étaient intactes toujours contenant son matériel génétique. Quant à la forme U, il a été démontré que sa membrane externe était détachée du PGN, qu'elle était dépourvue d'ADN et qu'elle émettait un signal d'autofluorescence unique. Dans l'ensemble, ces résultats approfondissent notre compréhension de la forme coccoïde de H. pylori et suggèrent l'existence d'une nouvelle sous-population chez cette espèce. |