Traumatisme et régulation émotionnelle chez l'adolescent ayant une personnalité limite
Trauma and emotional regulation in adolescents with a borderline personality disorder
par Marion ROBIN sous la direction de Bruno FALISSARD
Thèse de doctorat en Sciences cognitives
ED 158 Cerveau, Cognition, Comportement

Soutenue le vendredi 24 septembre 2021 à Université Paris Cité

Sujets
  • Adolescents -- Psychiatrie
  • Attachement
  • État-limite (psychiatrie)
  • Troubles affectifs
Le texte intégral n’est pas librement disponible sur le web
Vous pouvez accéder au texte intégral de la thèse en vous authentifiant à l’aide des identifiants ENT d’Université Paris Cité, si vous en êtes membre, ou en demandant un accès extérieur, si vous pouvez justifier de de votre appartenance à un établissement français chargé d’une mission d’enseignement supérieur ou de recherche

Se connecter ou demander un accès au texte intégral

Les thèses de doctorat soutenues à Université Paris Cité sont déposées au format électronique

Consultation de la thèse sur d’autres sites :

Theses.fr

Description en anglais
Description en français
Mots clés
Personnalité limite, Adolescence, Reconnaissance émotionnelle faciale, Alexithymie, Attachement, Intéroception
Resumé
Ce travail analyse l'interdépendance entre réalité interne et réalité externe chez les patients adolescents ayant une personnalité limite. Il explore à quel point la perception des émotions d'autrui, la perception de ses propres émotions, et la perception de ses états corporels, dépendent toutes trois de la nature de la relation établie avec autrui, avant. Ces travaux se situent à la croisée de trois courants théoriques : la psychanalyse, l'attachement et les neurosciences. Les expériences d'adversité (liens parents-enfants dysfonctionnels, évènements de vie stressants ou maltraitances) sont le support pour mesurer l'impact de l'histoire des patients sur leur régulation émotionnelle et corporelle. L'hypothèse principale est que les mécanismes de perception de soi et d'autrui sont influencés par la distance relationnelle. Notamment, il postule que les adolescents qui possèdent de grandes capacités de perception des émotions faciales ont connu plus d'expériences de retrait relationnel. Trois études expérimentales sont le support de ce travail, le réseau borderline adolescent EURNET-BPD (étude cas-témoins, n=85/n=84), l'étude PERCEPT (n=61) et l'étude RELADO (n=55). Les résultats montrent que la reconnaissance émotionnelle faciale, l'alexithymie, l'empathie et l'intéroception sont toutes corrélées à des variations de distance relationnelle, dont l'attachement est l'un des modèles. Les expériences de retrait relationnel sont corrélées à une augmentation de la sensibilité borderline aux émotions faciales, alors qu'un environnement contrôlant serait associé à une diminution de l'acuité perceptive. D'autre part, les patients borderline montrent que les relations parents-enfants dysfonctionnelles ont un impact sur l'attachement mais pas sur leurs symptômes affectifs directement, alors que le cumul des évènements de vie est associé à une diminution du sentiment de désespoir, une diminution des symptômes affectifs et le développement d'une pensée opératoire (dimension alexithymique). Enfin, la mesure des modalités d'intéroception révèle à quel point la psychopathologie borderline est un trouble qui s'ancre dans une difficulté d'intégration psycho-corporelle, affective et relationnelle.