Mots clés |
Infarctus du myocarde, Cellules NK, Cardio-immunologie, Remodelage cardiaque, Insuffisance cardiaque |
Resumé |
L'insuffisance cardiaque ischémique reste un problème de santé publique. L'immunité innée et adaptative sont impliquées dans le remodelage délétère consécutif à un infarctus du myocarde, mais le rôle des cellules cytotoxiques telles que les NK reste mal connu. Nous montrons qu'après un infarctus du myocarde chez la souris, les cellules NK sont recrutées dans le tissu cardiaque ischémique de manière dépendante de CCR2 et activées par l'engagement de NKG2D. Les cellules NK libèrent localement de la Granzyme B entrainant l'apoptose des cardiomyocytes, un remodelage ventriculaire défavorable et une détérioration de la fonction myocardique contractine. La déplétion des cellules NK ainsi que leur déficience diminuent l'apoptose dans le myocarde ischémique, entravent la réponse inflammatoire, limitent les lésions myocardiques et améliorent la fonction cardiaque. À l'inverse, l'activation des cellules NK à l'aide d'un anticorps monoclonal anti-NKG2A aggrave l'insuffisance cardiaque ischémique. Dans le contexte de l'infarctus, les cellules NK régulent la différenciation et la maturation des monocytes dans la rate par la production de GM-CSF. Enfin, nous avons identifié la signature cellulaire et transcriptomique des cellules NK dans le tissu cardiaque ischémique humain. Nos travaux mettent en évidence le rôle délétère des NK après un infarctus du myocarde et suggèrent des stratégies thérapeutiques potentielles ciblant les NK pathogènes dans le cadre de l'infarctus du myocarde. |