Mots clés |
Arbitraire, Association, Autorité administrative indépendante, Cellule de dégrisement, Contrôle d'identité, Contrôleur général des lieux de privation de liberté, Défenseur des droits, Détention, Dignité, Droit souple, Étrangers, Internement administratif, Ordre public, Police administrative, Personne atteinte de troubles mentaux, Privation de liberté, Procédure d'ivresse publique et manifeste, Recours effectif, Rétention administrative, Retenue pour vérification du droit au séjour en France, Soins psychiatriques sous contrainte, Sûreté, Zone d'attente |
Resumé |
En empruntant une démarche prospective, l'objectif de cette contribution est de mettre en lumière l'existence d'une évolution de la condition juridique des personnes privées de liberté du fait d'une décision administrative. Si pendant longtemps l'obligation de préserver l'ordre public a été présentée comme conférant de nombreuses prérogatives à l'administration, elle doit désormais être décrite comme une mission de service public devant s'accomplir conformément à un modèle de comportement, sans toutefois que l'on puisse aujourd'hui évoquer l'existence de véritables sujétions à la charge de l'administration. Si cette évolution a été rendue possible, c'est en grande partie grâce à de «nouveaux contre-pouvoirs» qui ont contribué au renforcement de leur protection en participant plus ou moins directement à l'identification des obligations que toute administration qui prend en charge une personne privée de liberté devrait respecter et en concourant à leur défense. |