Mots clés |
Epilepsie partielle pharmacorésistante, IRM, Dysplasie corticale focale, Transmantle sign, Anatomie sulcale, Sillon central |
Resumé |
Les dysplasies corticales focales de type 2 (DCF2) sont une cause fréquente d'épilepsie partielle pharmacorésistante pouvant bénéficier d'un traitement chirurgical. Leur détection en IRM est un facteur indépendant de bon pronostic. Leur diagnostic reste difficile avec jusqu'à 40% d'IRM négatives. Le travail de cette thèse a pour principal objectif d'améliorer la détection des DCF2 à partir des séquences conventionnelles, d'évaluer la pertinence d'une augmentation de champ magnétique, et de valider de nouveaux outils de détection, en particulier par l'identification d'anomalies des sillons associées aux DCF2 de manière automatique puis visuelles. Cette étude a été réalisée à partir d'une des plus importante cohorte de patients (>80 patients) porteurs de DCF2 prouvée histologiquement. L'évaluation de la fréquence de chacun des signes en IRM nous a permis de démontrer que, bien qu'aucune anomalie ne soit visible dans 41% des cas, les différents signes chez les patients avec une IRM positive n'étaient jamais isolés et que la combinaison des 3 signes les plus évocateurs de DCF2 (épaississement cortical, flou de l'interface blanc-gris et « transmantle sign »), était retrouvée chez 27 patients (64%) suggérant que l'IRM puisse être un examen très caractéristique. En augmentant le champ magnétique de 1,5 à 3T en IRM le taux de détection n'est que peu modifié mais la caractérisation des DCF2 est améliorée en raison d'une meilleure visualisation du « transmantle sign », considéré comme une signature en IRM des DCF2. L'analyse automatisée des sillons basés sur le calcul d'un nouveau paramètre appelé « énergie sulcale » permet d'identifier des motifs sulcaux anormaux chez les patients porteurs de DCF2 dans la région centrale en comparaison aux sujets sains. Ce résultat souligne l'importance d'une étude des sillons et pourrait fournir un critère supplémentaire pour détecter et localiser la lésion chez des patients à IRM négative. Enfin, l'analyse visuelle des sillons par un reformatage 3D du cortex nous a permis de décrire un nouveau marqueur des DCF2 de la région centrale : un motif sulcal dénommé le "Power Button Sign". Compte tenu de son excellente reproductibilité et de sa spécificité, il pourrait être utilisé comme un nouveau critère diagnostic majeur de DCF2 de la région centrale. L'ensemble de ces résultat participe à la meilleure compréhension des phénomènes développementaux impliqués dans la physiopathologie des DCF2 et offre de nombreuses perspectives pour l'amélioration de leur détection en imagerie. |