Mots clés |
Génétique humaine, Maladies infectieuses, Syndrome post-viral, Syndrome inflammatoire multisystémique chez l'enfant (MIS-C), SARS-CoV-2, OAS-RNase L, RIG-I, LGP2, Immunité innée |
Resumé |
Le MIS-C est une complication pédiatrique distincte de l'infection par le SARS-CoV-2. Il s'agit d'un syndrome hyperinflammatoire aigu post-viral qui apparaît 4 à 6 semaines après une infection aiguë bénigne, en l'absence notable de pneumonie virale. Nous avons émis l'hypothèse que des déficits immunitaire contre le SARS-CoV-2 pourraient sous-tendre le MIS-C chez certains patients et guider la dissection cellulaire et moléculaire de ce syndrome qui reste encore énigmatique. À partir d'une cohorte internationale de plus de 1000 patients atteints de MIS-C, nous avons identifié des patients présentant une déficience autosomique récessive en OAS1, OAS2 et RNase L ' la première déficience humaine complète décrite pour cette voie. L'étude de ces patients nous a conduits à proposer l'hypothèse qu'une inflammation accrue dirigée par RIG-I/MDA5'MAVS dans les phagocytes mononucléaires pourrait être un facteur clé dans le MIS-C. Nous avons identifié des patients avec des variants hypermorphiques rares hétérozygotes de RIG-I ainsi que des patients présentant une haploinsuffisance pour LGP2, un régulateur négatif connu de RIG-I, particulièrement dans le macrophages. La dissection génétique du MIS-C à travers des déficits immunitaires monogéniques fournit des perspectives sur les mécanismes moléculaires et cellulaires du MIS-C, et possiblement d'autres syndromes post-infectieux |