T1D induction by PD1 blockade in an HLA-DQ8, HLA-A2.1 transgenic mouse model and optimization of a T cell proliferation assay for T1D screening
L'induction d'un diabète auto-immun par anti-PD1 dans un modèle de souris transgéniques HLA-DQ8 et HLA-A2.1 et l'optimisation d'un test à cellules T pour diagnostiquer le DT1
par Pamela ALHOUEISS sous la direction de Christian BOITARD
Thèse de doctorat en Immunologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le vendredi 20 octobre 2023 à Université Paris Cité

Sujets
  • Antigènes de classe II
  • Autoimmunité
  • Diabète insulinodépendant
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Mots clés
T1D, Anti-PD1, Auto-Immunite, Teffecteurs, T regulateurs, Pancreas exocrine, Insulites, Modele preclinique
Resumé
Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune multigénique et multifactorielle qui demeure un enjeu majeur de santé publique. Son incidence augmente de 3 à 4 % par an et requiert un traitement à vie par l'insuline. et ne bénéficie actuellement d'aucune possibilité de prévention ou de thérapie acceptable pour inverser ou arrêter le processus auto-immun responsable de la destruction des cellules insulino-sécrétrices (cellules β). De même que plus de 60 variants génétiques ont été associés à la survenue de la maladie, en particulier des variants codant pour des molécules du complexe majeur d'histocompatibilité de classe II, de nombreux facteurs d'environnement ont été associés à sa survenue. L'événement qui déclenche l'autoimmunité contre les cellules β demeure inconnu. Les découvertes chez la souris NOD n'ont pas pu aboutir à des traitements efficaces chez l'homme, d'où la nécessité d'étudier le DT1 dans des modèles précliniques compatibles avec le dernier. La souris YES est une souris invalidée pour les gènes de l'insuline et du CMH murins, mais exprimant les gènes HLA-A*02:01, HLA-DQ8 de forte prédisposition au diabète de type 1 et le gène de l'insuline humaine qui est l'autoantigène majeur de la maladie chez les patients HLA-DQ8+. Dans mon projet, il permet, compte-tenu des données, de caractériser une forme récente de diabète de type 1 observée chez des sujets atteints de cancer traités par anticorps monoclonaux anti-PD1 en ayant accès à une caractérisation immunitaire extensive et à l'organe cible, ce qui n'est pas réalisable chez l'homme. Les résultats obtenus permettent de définir un nouvel endotype du DT1. Ils montrent que l'anti-PD1 induit une insulite dans 83,3% (p=0.005) et un diabète dans 14% des souris traitées. Le traitement induit un déséquilibre entre les lymphocytes effecteurs et régulateurs. Le marquage des coupes par des anticorps anti-insuline, anti-glucagon et anti-CD3+,-CD4+,-CD8+ et Foxp3+ met en évidence une déstructuration de l'architecture de l'îlot, des infiltrats lymphocytaires T dans le pancréas endocrine, mais aussi exocrine ainsi qu'un déséquilibre entre les cellules T effectrices et régulatrices avec une prédominance des cellules T CD8+ dans l'infiltrat. Est également observée une infiltration massive par des macrophages (F4/80+), endocrine et exocrine. Les tests de stimulation et de prolifération des lymphocytes TCD8+ et CD4+ respectivement montrent une réponse significative contre les peptides de la preproinsuline. Ces caractérisations permettent de déterminer les mécanismes impliqués dans le développement de l'insulite associée dans le contexte d'un blocage de la voie de PD1. Dans la deuxième partie de mon projet, suite aux limites observées avec les tests étudiants la spécificité des lymphocytes TCD4+ dans le cadre de diabète de type 1 et dans le but d'optimiser un test d'analyse fiable et réplicable, des cellules artificielles présentatrices de l'antigène (AAPC) exprimant le HLA-DQ8 sans ou avec la préproinsuline humaine sont produites à partir de fibroblastes murins de la lignée NIH/3T3 exprimant la molécule de co-stimulation B7.1 et les molécules d'adhésion ICAM-1 et LFA-3. Ces fibroblastes sont transduits respectivement par des vecteurs exprimant la chaine alpha et la chaine beta de la molécule HLA-DQ8. En deuxième étape, une partie des AAPC-HLA-DQ8 sont transduites par un vecteur contenant le gène de la preproinsuline humaine. Une autre partie des AAPC-HLA-DQ8 sont transduites pour adresser la hPPI au compartiment où se fait l'apprêtement des peptides par les molécules de classe II (late endosomes). Les tests de prolifération des lymphocytes T CD4+ des souris humanisées par ces AAPCs ont montré une allo-réactivité alors que la stimulation des lymphocytes T CD4+ de patients HLA-DQ8+ diabétiques montrent des résultats prometteurs. La validation d'un test de prolifération au BrdU permettra de développer un test de dépistage précoce du DT1 complémentant les autoanticorps.