Mots clés |
Neuropathies auto-immunes, Système nerveux périphérique, Cellule de Schwann, ICOS, ICOSL |
Resumé |
L'invalidation de la voie ICOS / ICOSL sur le fond génétique de la souris NOD contribue à la déviation du système immunitaire du pancréas vers le système nerveux périphérique. Les souris invalidées sont protégées du diabète mais développent une neuropathie auto-immune sévère caractérisée par des troubles comportementaux et une histologie montrant des anomalies du nerf. Les souris NOD ICOS-KO et NOD ICOSL-KO souffrent de troubles moteurs et sensoriels se manifestant lors de tests comportementaux et électrophysiologiques. La structure du nerf est également affectée comme le montre la présence d'axones et de fibres nerveuses non myélinisées défectueuses chez la souris NOD ICOS-KO. Le phénotype apparaît plus prématurément chez la souris NOD ICOS-KO (26 semaines) comparé à la souris NOD ICOSL-KO (35 semaines), avec des lésions plus précoces dans le nerf brachial que dans le nerf sciatique. L'invalidation du gène icos chez la souris C57BL/6J ou du gène icosl chez la souris NOD-SCID n'a pas généré de phénotype après une observation du phénotype sur 12 mois. La caractérisation de l'infiltrat chez les animaux NOD ICOS-KO et NOD ICOSL-KO montre la présence de lymphocytes T CD4+ et CD8+ ainsi que des macrophages. De plus, les ARNm codant pour icos ne sont pas détectés dans le système nerveux périphérique, alors que icosl est détecté dans le nerf et en particulier dans la cellule de Schwann. Notre modèle montre la nécessité d'avoir un système immunitaire réactif auto-immun pour le développement de la pathologie ainsi que l'importance de l'interaction entre ICOS et ICOSL dans le maintien de la tolérance du soi dans les nerfs de la souris NOD. En conclusion, nos résultats présentent un modèle robuste pour l'étude des neuropathies auto-immunes, en particulier celle de la Polyneuropathie Inflammatoire Démyélinisante Chronique (PIDC). |