Bioenergetic consequences of the hyperosmotic shock
Conséquences bioénergétiques du choc hyperosmotique
par Minoo HAMRAZ sous la direction de Frédéric BOUILLAUD
Thèse de doctorat en Physiopathologie
ED 562 Bio Sorbonne Paris Cité

Soutenue le mercredi 03 avril 2019 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Métabolisme énergétique
  • Osmorégulation

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Mots clés
Choc osmotique, Hyperosmolarité, Inflammation, Métabolisme énergétique cellulaire
Resumé
L'inflammation est associée à des modifications du métabolisme cellulaire avec une glycolyse (libération de lactate) accrue accompagnée d'une baisse de la phosphorylation oxydative mitochondriale. L'inflammation cause l'hyperosmolarité du milieu extracellulaire. Cette thèse examine les effets de l'hyperosmolarité sur le métabolisme énergétique cellulaire. Nous avons mesuré la consommation d'oxygène cellulaire (OCR) et la production d'acide (PPR) c'est à dire de lactate libéré dans le milieu extérieur avec deux approches expérimentales : l'oxygraphie haute résolution (O2k Oroboros instrument) pour l'OCR et l'analyseur de flux extracellulaires (Seahorse Agilent) pour l'OCR et le PPR. L'exposition de cellules à des conditions hyperosmolaires (600 mOsmoles au lieu de la valeur normale 300) cause une répression de la consommation d'oxygène qui s'établit en quelques minutes et dure des heures (indéfiniment?) et à la longue affecte la viabilité cellulaire. Cet effet a été retrouvé sur plusieurs types cellulaires: CHO (épithélium ovarien), HT29 (colonocytes), HEK293 (rein embryonnaire), SH-SY5Y (neuroblastome). Il est reproduit avec trois osmolytes différents: le mannitol, le polyéthylène glycol et le chlorure de sodium. Un stress osmotique plus modéré (450 mOsm) cause une même chute de la respiration mais de durée limitée (une-deux heures). Une recherche des mécanismes à l'origine de cette inhibition montre que l'hyperosmolarité altère la fonction mitochondriale de différentes manières. Un premier effet est une inhibition du système enzymatique de production d'ATP. En présence de glucose cette inhibition s'accompagne d'une importante augmentation de la glycolyse qui cause une inhibition mitochondriale supplémentaire qui repose sur l'amplification de l'effet Crabtree (inhibition de la respiration par le glucose) dont la cible sont les complexes respiratoires. En l'absence de glucose le turnover cellulaire e l'ATP est sérieusement diminué mais de façon inattendue la survie cellulaire est plutôt meilleure. Ces résultats posent la question de la contribution des conditions hyperosmotiques liées à l'inflammation dans l'établissement d'un profil métabolique de type inflammatoire.