Mots clés |
SFB, Intestin, TLR, IL-22, ILC, Peptides anti-microbiens, Microbiote |
Resumé |
L'intestin des mammifères est colonisé par une dense communauté microbienne avec lequel il a établi, au cours d'une longue co-évolution, des relations mutualistes. Ces relations, bien qu'essentiellement basées sur des avantages métaboliques permettent également la maturation complète du système immunitaire, dont le développement est initié in utero par un programme génétique. Chez la souris, seule la SFB a été décrite comme présentant un fort pouvoir immunostimulant permettant la coordination d'un large panel de réponses immunes, notamment IgA et Th17 dont le site d'induction préférentiel serait les plaques de Peyer. La première partie de ma thèse a contribué à la finalisation de travaux consacrés à l'étude des caractéristiques des réponses IgA et Th17 induites par SFB. Nous avons ainsi mis en évidence la capacité de la SFB à stimuler la maturation post-natale de follicules lymphoïdes isolés et de tissus lymphoïdes tertiaires qui se substitueraient aux plaques de Peyer en tant que sites inducteurs des réponses IgA et Th17 stimulées par SFB. Cependant, ce microbiote constitue aussi une source antigénique importante pouvant représenter une menace pour l'intégrité de l'hôte. Notamment, la SFB peut provoquer une inflammation chronique délétère en périphérie de l'intestin, chez des souris prédisposées génétiquement. Cela suggère l'existence de mécanismes capables de réguler la colonisation par la SFB, afin d'éviter tout phénomènes compromettant l'intégrité physiologique de l'hôte. À l'aide de souris immunodéficientes axéniques ou seulement colonisées par SFB, nous avons pu mettre en évidence un rôle de la voie de signalisation des TLR dans le contrôle de la colonisation par SFB. Cependant, ni les peptides anti-microbiens, ni les IgA ne semblent impliqué dans le contrôle de la colonisation par SFB. |