Mots clés |
Évaluation spontanée, Amorçage évaluatif, Affect, Distance psychologique, Construction du soi |
Resumé |
Ces travaux abordent la question de la flexibilité des évaluations spontanées en s'appuyant sur la tâche de catégorisation évaluative. Nous proposons une nouvelle explication de l'effet d'amorçage évaluatif, basée sur l'hypothèse de segmentation des stimuli. De fait, nous défendons la thèse selon laquelle le traitement unifié de l'amorce et de la cible produit un effet d'amorçage robuste, alors que le traitement séparé de ces deux stimuli élimine cet effet. Dans une première partie, nous allons tester l'hypothèse selon laquelle l'induction d'un affect phasique peut influencer le processus de segmentation. Nous présenterons quatre expériences qui démontrent la modulation de l'effet d'amorçage évaluatif par l'affect phasique. Dans une deuxième partie, nous étudierons l'impact de la distance psychologique et de la construction du soi sur l'effet d'amorçage évaluatif. Nous montrerons à travers quatre expériences que ces deux variables, jusqu'alors jamais mises en relation avec l'effet d'amorçage évaluatif, affectent le processus de segmentation des stimuli. Enfin, dans une troisième partie, nous manipulerons la segmentation des stimuli en tant que telle, en montrant qu'un traitement unifié de l'amorce et de la cible produit un effet d'amorçage, qui est éliminé dans le cas de l'induction d'un traitement séparé. Dans l'ensemble, ces travaux contribuent à mieux comprendre le processus d'évaluation spontanée, qui permet à l'individu d'évoluer de manière adaptée, en pointant son caractère à la fois automatique, flexible et dépendant du contexte. |