Mots clés |
Internationalisation, Enseignement supérieur, Formations délocalisées, Gouvernance, Assurance qualité, Vietnam |
Resumé |
Depuis quelques décennies, l'éducation ne se limite plus au niveau national, mais s'ouvre à l'international avec la mobilité des étudiants, des enseignants, des programmes et même des campus universitaires. L'internationalisation de l'enseignement supérieur a permis aux apprenants, notamment issus des pays du Sud, de suivre des formations dispensées par les universités occidentales sans avoir à quitter leur pays et avec des frais de scolarité raisonnables. Parallèlement à ces avantages, les formations « délocalisées » prêtent à bien des polémiques que les tentatives de soumettre à l'assurance qualité les dites formations dans des conditions pédagogiques différentes de celles des pays d'origine ne réduisent pas. En raison de diverses colonisations étrangères tout au long de son histoire, le Vietnam, un pays membre de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN), est le creuset d'influences multiples dans bien des domaines de la société, y compris l'éducation. On peut même estimer que le processus d'internationalisation de l'enseignement supérieur a commencé dans ce pays dès la période féodale et persiste jusqu'à nos jours. Dans le cadre de notre travail, nous nous focalisons, d'une part, sur le contexte de l'apparition des formations étrangères délocalisées au Vietnam et d'autre part, sur la gouvernance étatique ainsi que la manière dont les autorités publiques et les établissements maintiennent la qualité de ces formations dans l'environnement éducatif vietnamien. Les études de terrain, réalisées au sein des établissements d'enseignement supérieur et du Département de gestion de la qualité-Ministère de l'Éducation et de la Formation, apportent également des éléments de réponse à la question de l'efficacité du processus d'assurance qualité des formations délocalisées au Vietnam. |