Les limites contemporaines à la liberté de distribuer les crédits bancaires
The contemporary limits to the freedom of bank credits distribution
par Chama BENSEGHIR sous la direction de Dominique LEGEAIS
Thèse de doctorat en Sciences juridiques - droit privé
ED 262 Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion

Soutenue le jeudi 21 décembre 2017 à Sorbonne Paris Cité

Sujets
  • Crédit -- Politique publique
  • Crises financières
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Mots clés
Crise financière, Crise des dettes souveraines, Distribution du crédit, Droit communautaire, Droit international, Norme, Caractère normatif, Contrainte, Risque individuel, Risque systémique, Obligations professionnelles, Contrat de crédit, Dispensateur de crédit, Norme de comportement, Intégrité du marché
Resumé
La dernière crise financière et les crises des dettes souveraines successives ont mis en lumière l'enjeu majeur de l'encadrement du marché de la distribution du crédit bancaire. Le principal questionnement aura porté sur la nécessité, sinon l'opportunité, de sacrifier « un peu de liberté » pour un « peu de sécurité » dans le processus de distribution du crédit. À ce titre, deux voies ont fondamentalement cohabité dans la mise en place de limites à la une liberté totale. D'une part, les législateurs et organes réglementaires ont entrepris, du niveau interne au niveau international, en passant par l'incontournable niveau communautaire, d'encadrer les caractéristiques intrinsèques des acteurs du marché du crédit et leur environnement juridique. Cet encadrement a été impulsé par des instances internationales, plus promptes à réagir en cas de crise, mais a été progressivement adapté et intégré dans le droit positif. Cette intégration a justement eu pour effet premier de lui conférer un caractère normatif. Ainsi les dispositions normatives, légales ou réglementaires sont devenues un instrument majeur afin de cantonner les risques individuels et de prévenir le risque systémique. À ce titre, la norme, au sens extensif, est intervenue chaque fois qu'un risque était avéré, ou qu'il était soupçonné. L'écueil presque naturel a été une inflation quasi-exponentielle des normes et une juxtaposition des niveaux de normativité. La prise de conscience de cette situation a mené à faire cohabiter le « droit dur », contraignant et rigide, avec un droit plus souple et plus pragmatique. Dès lors, le droit positif a vu apparaître des obligations dites « professionnelles » qui viennent régir non pas la personne des dispensateurs de crédit, mais bien leur comportement lorsqu'ils établissement une relation contractuelle de crédit. Les obligations professionnelles ne visent pas à répondre à la même finalité que la norme au sens propre, elles ont une vocation d'indication, d'information afin d'établir des standards modulables, pragmatiques et flexible pour les contrats de crédit. Le contrat de crédit se complexifie, ce qui impose l'intervention d'un droit flexible, facilement adaptable, et dont la motivation première n'est pas la contrainte ou la sanction, mais l'accompagnement dans la vie du contrat. L'obligation professionnelle est à envisager comme une « norme de comportement ». Ainsi cette étude tente-t-elle de démontrer comment la dualité d'intervention entre norme prudentielle et obligation professionnelle permet sans aucun doute de préserver l'intégrité du marché de la distribution de crédit mais qu'elle risque également dans certaines situations de remettre en cause ses principes de fonctionnement.